mercredi 2 juin 2010

Feeling and moving cure

Freud a inventé la talking cure, la cure de parole. Sur un modèle assez proche du paradigme freudien, je propose de plus en plus ce que l'on pourrait appeler une feeling and moving cure. Une cure de sentir et de se mouvoir à partir du sentir.
Qu'est-ce qui opère donc dans une thérapie ? Certes, la parole est nécessaire, mais sentir, ressentir et se mouvoir à travers le contact et les sensations, ouvre autrement la parole.
- Sur quelle(s) source(s) brancher le(s) sujet(s) et comment peut-il aller chercher ses ressources insues ? Comment mettre le contact ?
- Comment raviver le feu intérieur et en trouver progressivement la maîtrise ? Comment animer la forge pour produire de nouvelles formes de soi ?
- Comment ancrer et enraciner le sujet, mais aussi comment l'alléger, le délester d'un poids et lui faire explorer le milieu aérien ?
- Quels trajets proposer à ce sujet singulier ? Quels espaces transitionnels créer ? A quels objets flottants, transitionnels, médiateurs, recourir ?
- Comment lui faire sentir son axe, le verticaliser de l'intérieur, trouver l'énergie du redressement ? L'étayer sur sa colonne vertébrale ?
- Comment le faire respirer partout, dans ses muscles, ses organes, ses os, ses articulations, sa peau ?
- Comment explorer le haut potentiel du geste et du mouvement ?

Durch en allemand, through en anglais, à travers en français, disait Freud : travailler à travers (la répétition, le transfert, les résistances, la mémoire,...). Etant szondien, je propose :
- oser (sentir et se mouvoir) à travers le contact,
- vouloir (prendre position) à travers la sexualité,
- devoir (trouver la limite) à travers la paroxysmalité,
- pouvoir (oeuvrer et créer) à travers la schize du Je.

Comment le(s) sujet(s) que nous  rencontrons en thérapie, osent, veulent, doivent et peuvent leur existence ?

Comment, avec lui, avec elle, avec eux, osons-nous, voulons-nous, devons-nous et comment pouvons-nous ?
Voilà quelques bonnes questions pour savoir si nous rencontrons vraiment nos patients.

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