jeudi 5 avril 2012

La matière du Geste

Dans les Ateliers du Geste, les récentes propositions de travail vont vers l'exploration de la matière gestuelle, à partir de la lenteur (présente dans des pratiques comme le Tai Chi Chuan et le Butoh), du souffle (infuser le corps du sommet du crâne aux bouts des orteils), du contact (contact avec le sol, l'air, les autres corps, les murs), de la musique (par exemple la bande-son du Grand Fridge que m'a si aimablement procuré Patrick Bonté).
Chaque participante se livre entièrement à la proposition, qu'il s'agisse de fouler le sol, d'émerger du mur tel un bas-relief qui prend vie, du contact-improvisation, du passage du cocon à une verticalité sùre, voire de l'expérience de la mue.
Au fil des Ateliers, les corps se dénouent, s'ouvrent, s'osent, se déploient, enformant progressivement le désir de vie de chacune. Les participantes s'émeuvent, revisitent des émotions difficiles et les traitent par la matière du geste. Parfois, elles explorent cet au-delà d'elles-mêmes et toujours elles témoignent de ces passages par l'origine. Peu à peu, je vois apparaitre ces femmes-libellules de Ulrike Bolenz, qui sortent du repli, déplient leurs ailes, pour bientôt s'envoler vers d'autres horizons.



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